« Détournement du spectacle lui-même : tout ce luxe de démonstrations n’est pas fait au fond pour être regardé ou admiré mais pour s’éclater, pour oublier et sentir. Le spectaculaire, condition du narcissisme; le faste du dehors, condition de l’investissement du dedans, la logique paradoxale du Palace est humoristique. Tout y est en excès, la sono, les lights shows, la rythmique musicale, le monde qui circule et piétine, la frénésie de singularités : inflation psychédélique, foire de signes et d’individus, nécessaire à l’atomisation narcissique mais aussi à la banalisation irréelle du lieu. »
Lipovetsky, Gilles. L’ère du vide : essais sur l’individualisme contemporain. Gallimard, collection Folio essais, 1983. p. 245
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