« Il s’agit ici de responsabilité. Et c’est une responsabilité à laquelle il est impossible d’échapper. En abdiquant devant l’apathie des électeurs comme devant les goûts des lecteurs et des spectateurs, les hommes politiques, les journalistes ou les propriétaires de médias deviennent, de toute façon, responsables de l’indifférence et de l’inculture. Car il y aussi une pédagogie de la passivité et de l’ignorance. Jean Charest forme des citoyens au désintéressement du bien commun et Pierre-Karl Péladeau éduque des lecteurs et des spectateurs à l’inculture et au mépris du savoir. [...] En politique, comme dans les médias, il est impossible d’échapper à la responsabilité pédagogique. Il faut choisir : former des citoyens responsables et cultivés ou conforter des consommateurs ignorants et apathiques. »
Émond, Bernard. « Ce que les gens veulent » Il y a trop d’images. Lux éditeur, Montréal, 2011. p.83
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